Derniers jours des Fleurs en hiver

Publié le par Romlab

DES-FLEURS-EN-HIVER.jpgLe premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil. (Delacroix)

 

Jusqu’au 18 mars, le musée Delacroix propose, comme de nombreux homologues aujourd’hui de confronter des maîtres de l’histoire de l’art à la production contemporaine.

 

C’est à travers le motif floral que la confrontation ou plutôt le dialogue s’établit ici puisqu’aux français Jean-Michel Othoniel, le créateur du Square des Noctambules et au flamand Johan Creten, dont nous avions remarqué la « raie » lors de l’exposition Beauté animale au Grand Palais l’an passé, a été proposé d’exposer des œuvres inspirées des tableaux de fleurs de Delacroix.

 

Alors que la Révolution vit ses premières heures, Delacroix, le romantique de La Liberté guidant le peuple, a voulu présenter au Salon de 1849 cinq tableaux de fleurs, dans une sorte de refuge mélancolique loin de l’agitation politique. Deux tableaux seront seulement exposés sur quatre d’abord accrochés et un cinquième tableau, non achevé à temps pour le Salon, sera terminé en 1850 : ce Vase de fleurs sur une console est visible dans l’exposition qui s’achève ces jours-ci.

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C’est à partir de 1942 que Delacroix, à l’occasion de ses séjours chez Georges Sand à Nohant, se prend de passion pour le thème des fleurs.

 

"Des Fleurs en hiver" propose des œuvres peu exposées de Delacroix dans la chambre, le salon, l’atelier et le jardin de la maison que Delacroix a occupé de 1857 jusqu’à sa mort.

Othoniel, qui voit dans un pastel de Delacroix en provenance du Metropolitan Museum of Art de New York le même tronc d’arbre mort étouffé par un liseron que dans sa lithographie La mort d'Ophélie, l’une des trois versions que le peintre a tirées du mythe shakespearien. En hommage à cet arbre, Othoniel a créé un Noeud miroir en verre miroité et inox.

 

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  Jean-Michel Othoniel, Nœud miroir, vert, 2012 © Adagp, Paris 2012 — Courtesy Galerie Perrotin, Paris & Hong Kong

 

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Eugène Delacroix, La mort d'Ophélie, lithographie, 1843.

Le sculpteur Johan Creten pour qui une fleur est « une image de beauté pure et simple » propose des variations issues du buste de la sculpture classique et regroupées dans la série Odore di Femmina (Don Giovanni de Mozart) aux pétales aiguisés.

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Johan Creten
Wallflowers IV, Fire-Works on a Dark Sky, 2012

Grès émaillé, lustres colorés et or.
© Guillaume Ziccarel 

Des Fleurs en hiver
Musée National Eugène Delacroix
Delacroix – Othoniel – Creten
Du 12 décembre 2012 au 18 mars 2013   www.musee-delacroix.fr

Publié dans Arts plastiques

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